Le pot de terre : série "nanja monja"...
Enfin une fournée terminée ! Et sans casse, ni au séchage, ni à la cuisson, car les créations du meilleur potier du monde (dont je ne fais pas partie...) sont en effet à la merci d'un caprice de la glaise qui peut décider de se fendre en séchant ou en cuisant. Par mesure de prudence, il est bon de faire plusieurs modèles de la création de ses rêves au cas où la nature vous jouerait des tours. J'ai pour l'instant eu la chance de ne pas avoir une seule perte, ce qui me laisse donc en possession d'une assez grande quantité de babioles, pas du tout faciles à ranger...
Cette série rescapée, je la baptise "nanja monja", du nom de la fleur stylisée d'un arbre aux jolie fleurs blanches que j'ai croquées ici et là.
Non, il ne s'agit pas de la même assiette ! Il y en a 7, toutes différentes, mais que je n'en ai photographié que 2. Il faut savoir se contrôler...
Et maintenant, les plats ! Il y en a 3 (chiffre minimal de "sûreté"). L'Homme les a trouvés, sinon "beaux", du moins pratiques et les a convertis en assiettes illico.
N'oublions pas la signature !
Petite explication pour les profanes : il ne s'agit pas ici de poteries faites au tour, mais à "plat" ("tatara" en japonais, aucune idée en français)…Quant aux couleurs, le potier chez lequel je pratique, n'utilise que que 4 couleurs : du brun foncé, les fleurs, la signature, du blanc et du vert (les couleurs des assiettes) et du jaune que je n'ai jamais encore utilisé. La "coloration" des pièces séchées lentement à l'air libre est, d'après moi, plus difficile que la fabrication elle-même. A part le brun foncé (TRES FONCE !!!) qu'on applique au pinceau, on trempe très rapidement la poterie dans un liquide qui deviendra blanc-crème (ou jaune) à la cuisson, puis dans un qui donnera le ton de vert, plus ou moins foncé suivant le choix (ou l'incompétence) de l'artiste. Et une fois ces opérations effectuées, pas possible de revenir en arrière. Si on s'est planté, l'oeuvre aux formes les plus parfaites ne sera qu'un vilain canard sans espoir de jamais se transformer en cygne. J'allais oublier de signaler qu'il y a aussi risque de casse au moment de la coloration car, si l'on a un mauvais geste, non seulement le pot fait couac, mais il peut aussi faire "crac".